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Le sous-titre dit tout. Je déblaterre. Vos commentaires sont toujours les bienvenus.


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J'ai parfois besoin d'exposer mes impressions et mes idées. J'ai aussi besoin de critiquer les niaiseries qui nous sont lancées à tous les jours.




Et cetera

Lorsqu'il ne me reste plus bien à dire, je le dis ici.







2007-12-05 - 20:50:59

Matt, la pluie et les média


Ma blonde et moi aimons bien les vidéos de Matt ("Where the hell is Matt?"). En gros, il s'agit d'un gars qui fait le tour du monde et qui se filme en train de danser. Il danse mal. C'est hilarant tout en étant étrangement touchant.

À mon grand plaisir, j'ai appris qu'il venait faire un tour à Montréal pour son troisième vidéo. Dans celui-ci, il veut être accompagné lorsqu'il danse. Je ne pouvais manquer l'occasion d'aller danser avec lui. Après tout, je danse aussi très mal.

Matt, la pluie et les média
C'est donc par un très (TRÈS) pluvieux mardi soir que je me suis retrouvé au milieu d'une bande d'internautes qui avaient tous envie de partager un petit moment avec cet homme de 30 ans qui a plus d'une fois fait le tour de la planète. Il nous a serré la main, nous a remercié d'être là et nous a remis un petit bracelet en caoutchouc sur lequel est inscrit la date du lancement de son troisième vidéo.

En attendant le moment fatidique, ma copine et moi avons constaté l'arrivée de Geneviève Borne et Dominique Arpin (et de leur caméraman). Ô Joie... Je ne raffole pas des personnalités télévisuelles et de leur incessant besoin de faire des steppettes en face d'une caméra. Enfin, ils ont tout aussi le droit d'être là que moi...

Matt nous annonce enfin que nous allons nous installer près de la porte du Musé d'art contemporain. Nous nous y installons, sous la pluie battante. Matt en premier suivi du reste de la trentaine de personnes qui n'ont pas peur des éléments. Agréablement surpris, je constate que les autres participants ont eu la politesse de se placer derrière moi. Mais juste avant que le tournage ne commence... Geneviève Borne et Dominique Arpin se garrochent devant moi. Bin coudonc.

Le groupe se pratique, la caméra tourne, le groupe danse. Nous avons tous l'air ridicules et nous rions. Une fois notre spectacle terminé, nous courrons nous protéger de la pluie. Je suis complètement détrempé. Le groupe retourne près de l'entrée de la Place des Arts et Matt nous remercie d'avoir été là. Il danse avec certains qui veulent être filmés avec lui ou, dans mon cas, pose un moment pour une petite photo.

Cette expérience était très particulière parce qu'elle m'a permis de vivre deux expériences médiatiques simultanées. La première, celle de Matt qui m'a semblé être une personne terriblement sympathique. Cet homme est une vedette de l'Internet. Ses vidéos ont été vu par des millions de personnes. Et pourtant, il est d'une humilité et d'une gentillesse presque déconcertante. Même lors du tournage de son vidéo, cette "vedette" a préféré s'effacer dans le groupe plutôt que de se placer à l'avant plan.

En opposition à cette expérience, j'ai pu voir deux "vedettes" des vieux média (la télévision), deux personnes connues de dizaines (ou centaines) de milliers de personnes me sembler désirer une certaine distance des gens qui les entourent. Et le moment venu, se placer le moins subtilement du monde devant les caméras (la leur et celle de Matt) comme pour s'assurer de leur survie médiatique.

Peut-être croyez-vous que je suis amer parce que ces personnes m'ont caché? Loin de là. Je m'attendais à faire partie d'un gros groupe et de n'être même pas visible. J'ai plutôt fait partie d'un petit groupe et ont voit probablement ma tête rebondir de haut en bas quelques secondes. Dans les deux cas, ça m'importe peu. Ce que je voulais était partager un moment avec Matt. J'aime sincèrement ses vidéos et j'avais envie contribuer à ma manière à quelque chose de beau. Mais ce soir-là, j'ai constaté un contraste particulier. La rencontre de deux média, de deux époques.

Je suis heureux de mon expérience. Je suis aussi heureux des leçons que j'ai apprises pendant ces quelques minutes.




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